Au cours des cinq premiers mois de l’année 2013, une légère
accalmie a été enregistrée sur nos routes. En effet, le nombre des
accidents mortels a reculé durant cette période d’environ 16,79% par
rapport à la même période de l’année précédente. Ainsi, le nombre de
décès a baissé d’environ 15,15%, celui des blessés graves de 14,84% et
celui des accidents de la route de 3,33%. Cette tendance reste positive
pour un pays qui enregistre un nombre effarant de victimes de la route.
En dépit de ce recul du nombre des morts et des blessés, malheureusement
l’hécatombe continue sur nos routes.
Au cours de l’année précédente, il y a eu 67.515 accidents,
soit une diminution de 1,95% par rapport à 2011. Il y a eu aussi 3.434
accidents mortels, soit une légère baisse de 1,41 % par rapport au
nombre enregistré en 2011. En ce qui concerne les accidents non mortels,
leur nombre a atteint 64.081, soit une réduction de 1,97% par rapport à
l’année 2011. Pour sa part, le nombre des tués a été de 4.055 marquant
ainsi une microscopique baisse de 0,27%. Idem pour le nombre des blessés
légers qui a atteint 89.317, soit -0,79%. Et enfin, il y a les blessés
graves dont le nombre a régressé de 5,63% pour s’établir à 11.791
personnes.
Pour maintenir cette tendance baissière, de nouvelles décisions
ont été prises à l’occasion de la célébration, lundi 18 février
dernier, de la Journée nationale de sécurité routière. Au ministère de
l’équipement et du transport, on souligne que se plan 2012-2016 prévoit
un investissement d’un montant de deux millions de dirhams pour
développer les capacités et les moyens logistiques et technologiques
déployés afin de réduire le nombre des accidents de la route. Il faut
dire que la facture socio-économique de l’insécurité routière au Maroc
s’élève à 14 milliards de dirhams par an.
Pour réduire le nombre de victimes des accidents de la route,
le gouvernement a pris sept nouvelles décisions. Il s’agit de
l’intégration de l’éducation routière dans le cursus scolaire et ce à
tous les niveaux, l’accompagnement du ministère de la santé par la mise à
niveau des services des Urgences et l’équipement en ambulances
médicalisées et le renforcement du contrôle routier afin de garantir le
respect du code de la route. Il est question aussi de la formation de
près de 140.000 conducteurs professionnels sur quatre ans ainsi que de
la mise en œuvre d’un véritable programme de communication et de
sensibilisation. Et enfin, il y a l’amélioration des infrastructures
routières en et hors agglomération et la promotion de la recherche
scientifique dans le domaine de la sécurité routière.
Acteur majeur dans ce domaine, le Comité national de prévention
des accidents de la circulation (CNPAC) s’allie donc avec le ministère
de l’éducation nationale pour l’intégration des concepts de la sécurité
routière à tous les niveaux du cursus scolaire. Il a également signé des
conventions avec le ministère de l’enseignement supérieur, de la
recherche scientifique et la formation des cadres pour encourager la
réalisation des études et recherches scientifiques dans le domaine de la
sécurité routière au niveau des universités, facultés et écoles
supérieures spécialisées. Le ministère de la justice et des
libertés sera aussi impliqué à travers trois actions. Il s’agit de
l’accompagnement de ce département pour la mise en place d’un système
d’information de suivi des cas des accidents de la circulation ;
l’organisation de séminaires et animation d’émissions TV et radio
traitant de la sécurité routière ainsi que la réalisation d’études dans
le domaine légal et juridique liées à la prévention et la sécurité
routières.
Aujourdhui.ma
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