8 avril 2013

Les Marocains détestent le «Stop»

* Ils sont 94% des conducteurs à ne pas le marquer, selon le CNPC
* Le non-respect du feu rouge provoque le décès de 2.000 personnes par an  

STOP aux négligences au volant et au non-respect des panneaux de signalisation. C’est le message que le Comité national de prévention des accidents de la circulation veut véhiculer à travers sa campagne de sensibilisation lancée vendredi 5 avril à Rabat. Placée sous le signe «Respectons la signalisation routière, respectons la vie», cette campagne, qui va durer jusqu’au 20 avril, vise à interpeller les conducteurs sur la nécessité de s’arrêter au stop et au feu rouge. Car aujourd’hui encore, 94% des automobilistes ne respectent pas cette signalisation. «Même les plus civiques ne s’arrêtent qu’à quelques mètres du panneau», a déploré Benaceur Boulaajoul, secrétaire permanent du Comité. Sans parler de «ceux qui stationnent devant cette plaque signalétique, ne permettant pas aux conducteurs de la voir».

La proportion des chauffeurs qui grillent le feu rouge est un peu moins dramatique avec 9%. Ce sont surtout les motocyclistes qui commettent cette infraction avec 29%, suivis par les chauffeurs de petit-taxi (8%). En tout cas, «quelle que soit la catégorie du véhicule, le non-respect du feu rouge provoque annuellement le décès de près de 2.000 personnes», a souligné Boulaajoul. Pour lui, cette campagne devrait inciter les conducteurs à respecter ces signalisations même lorsqu’ils sont sûrs que la voie est libre. «Il vaut mieux perdre quelques secondes que risquer sa vie», pour reprendre son expression. Désormais, il faudra penser au bien-fondé du code de la route. Car, «nous respectons ces règles pour de mauvaises raisons, par peur des policiers notamment, alors que de telles conduites constituent une violation aux droits d’autrui». Et même lorsque les machines sont défaillantes, sans la moindre lumière ou quand les feux s’allument tous à la fois, «il faut respecter le code de la route ». Cela conforte l’idée que l’augmentation des accidents de la circulation n’est pas liée au mauvais état des infrastructures mais à l’erreur humaine. D’ailleurs, cette campagne de sensibilisation prévoit des spots télévisés et radiophoniques qui rendent compte de situations réelles. L’idée est d’accentuer leur crédibilité pour sensibiliser le plus grand nombre de personnes et changer ainsi leurs comportements. En plus de la campagne, le Comité a saisi la Sûreté nationale et la Gendarmerie royale pour renforcer les contrôles sur les routes.

leconomiste

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